HISTORIQUE
La génèse
Une toponymie locale « Avise toi », « Passe vite », et « Prentegarde » illustre bien la perception négative ancestrale de la zone des marais de Cassan et de Prentegarde. A tel point qu’elle a fait régulièrement l’objet de « projets rebuts » (décharge, usine d’incinération...) jusqu’à ce que l’endroit soit proposé comme site d’intérêt communautaire en 2002 et intégré dans le réseau des Sites Natura 2000. Le site Natura 2000 du Marais de Cassan et de Prentegarde couvre 507 hectares d’une « zone vallonnée au relief peu marqué où les zones humides et les cours d’eau sont très présents ce qui lui donne son originalité et son caractère exceptionnel ». Un projet de décharge semble avoir été le déclencheur d’une mécanique de protection et de gestion. Une association pour la valorisation des camps du Cassan et du marais de Prentegarde a vu le jour en 1998.
La Création du SIVU
Le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique Auze Ouest-Cantal, qui réunit les trois communes de Lacapelle-Viescamp, Saint Etienne-Cantalès et Saint Paul des Landes, a été créé suite à diverses menaces d’implantation de centres polluants (enfouissement technique, incinérateur) sur le territoire dénommé zone humide du Cassan et de Prentegarde , situé sur ces trois communes.
Ce syndicat fait suite à trois associations de défense, une par commune, qui avaient débuté la lutte contre ces implantations. Le SIVU s’est donc doté d’un projet : protéger, faire connaître et valoriser cette zone humide. Ces impacts sur l’environnement ont mobilisé une partie de la population locale.
La première solution, pour régler ce problème, a été politique : assumer les affaires des communes afin de prendre les bonnes décisions concernant le site du marais. Chose faite lors les élections municipales de mars 2001. Il est évident que les nouveaux élus, très motivés, ont pris les problèmes « à bras le corps ».
2002
Pour protéger, faire connaitre et valoriser cette zone humide.
Dans un deuxième temps, ces mêmes élus ont décidé d’informer et de sensibiliser la population, ce qui constitue une étape préalable utile à l’élaboration d’un projet de valorisation judicieuse du marais. Pour mettre en œuvre ce projet, les élus ont fait appel au conservatoire des espaces et paysages d’Auvergne (CEPA) devenu depuis conservatoire des espaces naturels (CEN). Pourquoi ? Tout simplement, les compétences des membres de cette association nous ont été indispensables pour parfaire un état des lieux sur les intérêts écologiques, faunistiques, floristiques et sociaux du site, pour envisager les orientations en matière de protection en tenant compte des instruments existants : ENS, Natura 2000, et pour l’organisation cohérente de tous les acteurs locaux.
Depuis, après avoir dégagé les potentialités du marais, le développement s’est effectué de manière raisonnée et équilibrée. Il s’agit maintenant de conserver dans notre patrimoine cette zone naturelle et de la transmettre dans cet état aux générations futures avec l’aide de tous les acteurs locaux.